Pour tout sport la règle avec la gravité c'est la poussée et le renvoi, pour les sports athlétiques c'est encore plus important pour canaliser l'énergie , l'orienter et la concentrer. 

Si les stades antiques était fait de sable (aréna en latin ) voire de poudre de marbre selon les matériaux disponibles , mais pas de terre battue, afin d'avoir un effet filtrant ; n'oublions pas que l'hydraulique , notamment du temps des romains, s'est développée d'une manière considérable dans une cité aussi gigantesque que Rome pour limiter le ravinement de surface, protéger les édifices et que caniveaux , égouts mais aussi thermes étaient fort développés. 

Les temps modernes , disons industriels ont vu toutes sortes de rebuts être recyclés pour servir notamment sur les anneaux olympiques nouveaux théâtres du renouveau de l'esprit olympique sous la houlette de quelques uns dont Coubertin dans une évolution continue des règlements et des dispositifs ( il n’ y a pas de fixité dans notre sport, il évolue et d’adapte aussi ).

Ces supports , ces substrats de mâchefer, scories (laitiers des aciéries) et autres cendres d'incinération malaxés en une terre noire mais grasse sous la pluie ont dans un premier temps été la règle avec des variations et pas forcément des normes intangibles temps que l'âge des dérivés du pétrole ( bitume, asphalte) et la pétrochimie (élastomères) n'était pas arrivés avec son cortège d'innovation, de mise au point et de perfectionnement qui ont contribué un temps soit peu à l'atteinte des meilleures performances actuelles, en parallèle avec d'autres accessoires comme les starting blocks, le chronométrage électronique mais aussi des sautoirs modernes. 

Le Tartan qui n'a rien d'écossais est devenu pour les pistes et aires de saut comme de lancer la règle, un must have dont il est préférable d'être équipé pour pouvoir se préparer au mieux aux compétitions à armes égales car répéter des gestes en conditions identiques d'appui permet évidemment de progresser plus vite, d'avoir plus d'assurance y compris par temps humide en insistant sur la course d'élan qui est fondamentale aussi pour les sauts verticaux. 

C'est pourquoi l'arrivée au CAB d'installations rutilantes (il y a du rouge dans l'orange) va complètement changer la donne dans le parcours de nos athlètes qui dès benjamins pourront s'initier régulièrement et de la meilleure des manière avec le meilleur appui et soutien possible pour s'élever dans les airs.

Cette nouvelle ère dont l'inauguration des aires ne saurait tarder nous donnera un regard d'aigle et une impulsion de kangourou (bien loin des sous marins) pour franchir aisément les obstacles de façon répétitive. 

Par Thierry JAMIN, 

coach des Benjamins

(la rime est riche)