Huit jours après leur retour, la rédac’ est allée rencontrer le Staff Orange pour connaitre leurs impressions sur cette Coupe d’Europe des Clubs champions, disputée au Portugal

Interview de Sophie DUARTE, capitaine de l’équipe, et Michel BOURDONCLE, président du CA BALMA

Sophie DUARTE : C’était génial. Intense et sympa ! Grosse course, très relevée, sur un parcours exigeant. Et devant, avec les athlètes africaines, c’était très costaud. Et notre déplacement était super bien organisé, très agréable. Mais côté athlètes, c'était très dense, avec les filles de l'équipe du Portugal et pas mal d'individualités. Vendredi, à notre arrivée, on a pris le repas à l'hôtel. A notre table, il y avait Fancy CHERONO, la championne du Kenya... Le niveau était annoncé !

Michel BOURDONCLE : Sur le plan sportif, une place dans le Top 10 européen est un super résultat, d’autant qu’on sait que le Top 5 est inaccessible, sauf à recruter parmi les meilleures mondiales, ce qui n’est pas dans nos projets. Cette 8ème place est donc magnifique. Et comme le disait Sophie, ce déplacement était vraiment un déplacement de copains, parfaitement harmonieux au sein de l’équipe. La course a été un grand événement international qu’on est heureux d’avoir vécu. Mais on a aussi vécu, lors des repas, ou dimanche après la course autour d’un verre, des moments de partage et d’échanges très apaisés et très harmonieux. Ce type de discussion soude l’équipe et le staff.

Sophie : Ca veut dire que l’équipe du CA BALMA est compétitive ! Et que le titre de Championnes de France n’est pas usurpé, pour le club qui en a fait la preuve à Oeiras, ni galvaudé. La France est un pays européen où le cross est très développé. Il suffit de voir les classements sur les Europe de cross où la France se comporte toujours très bien. Un titre de championnes de France, ce n’est pas rien ! 

Michel B. : C’est un joli clin d’œil à notre histoire. Un bon marqueur, également, de notre progression collective. On avait ce projet, avec le Staff, avec Hélène (CHAUVAT) et Franck (BONNEMAZON), depuis quelques années, mais la pandémie a un peu « gelé » nos ambitions durant deux ans. Le titre national de Montauban et ce Top 10 de Lisbonne est une jolie récompense. Ca valide notre stratégie et ça récompense notre entêtement à construire quelque chose de durable. Comme quoi, il faut avoir de l’ambition et croire en ses rêves ! (rires)

Michel : Oui... On avait envie de faire du club un club référent en termes de cross et de ½ fond, avec une grosse formation et de belles équipes. On a la chance d’avoir eu des entraîneurs passionnés et très compétents, Patrick DEPREZ, David HEATH et aujourd’hui Ali BELKACEM qui ont porté ce projet.

Sophie : Je me rappelle parfaitement nos conversations, mais... ça paraissait quand même pas gagné, en 2010 (rires...). On partait quand même de loin ! Mais depuis 4 ou 5 ans, avec tous les coureurs et coureuses qu’on emmène régulièrement au France de cross, on sentait que le club prenait de l’importance. Des objectifs qu’on aurait pu penser irréalisables ne paraissaient plus si inaccessibles que ça ! Et puis les jeunes vont pouvoir rêver et regarder vers le haut.

Sophie : Déjà, ce week-end à Rodez, un gros chantier nous attend. Et comme il va pleuvoir toute la semaine, ça va être un énorme  bourbier sur un des plus difficiles parcours qu’on connaisse.

Michel : Rodez dès dimanche, et les France aux Mureaux dans 4 semaines. On a l’impression d’être dans une dynamique un peu folle. Mais c’est enthousiasmant. Et on sent chez les jeunes l’envie de suivre la trace des grandes, et de donner le meilleur d’eux-mêmes.