Temps de saisons, chronos de raison
La pluie, le froid quel cocktail post épiphanie pour des équipes qui ne seront pas fanny !
A Muret dimanche 15 on est bien plus de quinze pour, rubis sur l'ongle mais pas incarné, se transcender déjà un peu dans les montées sans se laisser couler dans les descentes, sauf pour les boissons chaudes à la fin qui, revigorantes à souhait, réchauffent les âmes transies et les corps encore un peu engourdis, encore que ce n'est pas le gourbi dans toutes ses tentes, ne veillent pas des chevaliers avant l'assaut mais de vaillants coursiers avant de s'égayer en masses informes dans la nasse des virages serrés et des trompe la mort où certaines et certains laisseront une pincée de temps pour une giclée de boue mais l'essentiel étant de rester debout , laisse en ciel cette pluie pas battante qui si elle ne t'ouvre pas toutes grandes les portes de la victoire te tend les bras pour recueillir le liquide précieux et si rare sous d'autres contrées.
Le souffle court quand la course s'accélère et le pouls moins agité dans les pentes qui peuvent vite être casse gueule et où d'instinct on ralentit avant dans les faux plats, pas de résistance uniquement, essayer la relance à défaut de la lance après être entré en lice comme des preux qui en guise de lame ont des pointes griffues sur ce parcours diffus et varié.
L'affluence est grande et les couleurs flottent haut tandis que les groupes trottinent à l'échauffement se rendant compte que cela patine gravement mais bon il faudra s'accrocher pas en se tenant par la main mais les maillots en ligne de mire ne pas se contenter de faire admirer son derrière quand on prend les devants , il y a toujours des surprises dans ce jeu de nous qui nous mêle et parfois nous tasse mais qu'importe , fumant dans le matin plus calme après une chicorée ou autre substantielle substance qui à défaut de nous doper nous donne fougue et ravissement , avoir le choc au là quand le signal est donné et sourire de toutes ses dents blanches avant que l'effort ne nous les mettent serrées et même crispées avec ces rictus pas improbables qui démontrent pugnacité et entêtement à maintenir des rythmes élevés et rester dans la course , ne pas en sortir prématurément afin de rester groupés dans un peloton de tête avec ou sans bonnet tricoté à façon , il n' y a pas de raison même si on ne peut échapper aux coups de griffe des pointes, comme un effet panthère pas qui jaillit au coin du bois.
Des départementaux compartimentés selon les catégories avec les as , les reines et les valets , le joker ne montrera pas son sourire inquiétant, mais dans les creux et les bosquets , les chasseurs sont loin , les seules armes du jour sont la vaillance et ce courage confondant qui permet à certain d'aller chercher la moindre ressource au plus profond d'elle même pour l'équipe et un classement attendu, un podium voire un titre , que c'est beau la solidarité pas en marche mais en course dans les halètements et sous les regards émus, les applaudissements en cascade qui ne casse pas le rythme, chacun son niveau et sa forme du jour , les chronos sont allumés, pas le feux avec des rondins, ces rondins des passages roulant , des pontets pas canés et la course s'emballe , pas un cadeau malgré quelques plastiques qui flottent au vent point de gonfanon , l'esprit chevaleresque se suffit à lui même pour dessiner une fresque pas guerrière mais attention aux terriers .
On fera le compte plus tard entre temps il aura fallu consoler les moins chanceux et en forme et faire une haie d'honneur aux plus brillants , tous soudés et unis avant de manger des oranges pour redonner vitamines et vite des couleurs à la mine après avoir plongé dans les profondeurs en allant au charbon.