L'actualité du CA BALMA


Le nouveau kakémono du CAB a inspiré Thierry

nov. 30, 2021

Thierry "Titi" JAMIN, entraineur des Benjamins, revient sur l'étymologie du mot "Kakémono"

On va entendre dans le vent de l'espoir claquer le kakémono 
 
L'athlétisme a été inspiré par le japon pour l'Ekiden, le cyclisme par le Keirin, les arts martiaux par le judo- Jiu jitsu et on pourrait multiplier les exemples de l'influence de l'Empire du soleil levant sur le monde sportif depuis l'ère Meiji en 1868 et la fin du shogunat des Tokugawa. 
L'accès à la civilisation occidentale dans toutes ses composantes artistiques, littéraires, philosophiques, techniques et militaires notamment a changé le paradigme de cet archipel si longtemps isolé jusqu'à l'arrivée des navires de guerre américains au milieu du 19ème siècle pour exiger la réouverture des commerces et des comptoirs ( Madame Butterfly n'en est qu'un avatars). 

Le Japon s'est modernisé à grande vitesse brulant les étapes avec sa philosophie du Ba qui améliore l'existant et en tire le meilleur parti, l'enseignement des sciences exactes par des disciples de James Clerk Maxwell dans les universités impériales a donné un grand coup de fouet à la science et à la technique encore Kyotioites à l'époque mais aussi dopé le complexe militaro industriel avec la guerre russo-japonaise et la victoire de port Arthur qui a redistribué les cartes géopolitiques en Mandchourie puis en Corée.
Le sport n'a pas été en reste qui se rapprochait dans l'esprit du contact avec la nature de la philosophie shintoïste, sans compter les diaphanes ama , plongeuses japonaises ancestrales chercheuses de coquillages et d'huitres perlières ( mikimoto, akuya, miyuki ) à la capacité apnéique hors du commun. 

En athlétisme on peut citer Mikio Hoda,  sauteur polyvalent qui devint le premier champion olympique japonais et asiatique , au triple saut, en 1928. 
Naoto Tajima qui est le premier athlète à dépasser officiellement la barrière des 16 mètres (en 1936) et donc à établir un record du monde l'année des jeux de Berlin en devenant champion olympique devant un autre japonais Maso Harada.
Mais avant lui s'était illustré Chūhei Nanbu, est un athlète japonais qui a été sacré champion olympique en battant le record du monde du triple saut en 1932 avec 15, 72 m et en finissant 3éme en longueur. Il est encore le seul athlète à avoir détenu en même temps le record du monde du saut en longueur et du triple saut. 
On pourrait encore citer Kenkichi Oshima au triple saut dans l'entre deux guerre pour se rendre compte de la densité à cette époque là de petits sauteurs légers et rapides sur la cendrée, avant que leurs villes bombardées ne le soient aussi.
N'oublions pas Takayoshi Yoshioka , spécialiste du sprint. Premier japonais à atteindre une finale du 100 mètres lors de Jeux olympiques, il co-détient en 1935 le record du monde de la discipline avec le temps de 10 s 3.
Pour ceux qui auraient la mémoire courte cela permet de se rendre compte, d'évidence que l'athlétisme tient une part non négligeable dans la société japonaise moderne et cela culminera avec les JO de Tokyo en 1964 diffusés en Mondiovision. Pour 2021 le succès populaire ne sera pas dans les gradins.

Alors après ces rappels historiques nécessaires quel honneur de voir ces bannières issues de l'art visuel et publicitaire de l'archipel arborer les couleurs du CAB pour le cinquantenaire du club , jeune mais encore en devenir.

A l'origine cette peinture japonaise, étroite et haute, pouvant se rouler autour d'un bâton dérive de la science papetière nippone portée à des sommets déjà aussi bien pour les papiers peints que pour les estampes ( Hokusai, Hiroshige) .
Le kakemono, parfois francisé en kakémono, ou kakejiku désigne au Japon une peinture ou une calligraphie sur soie ou sur papier encadrée en rouleau et destinée à être accrochée au mur ou sur les mâts d'éclairage public.
Dans la version moderne il est enroulé dans un support métallique à ressort , déroulé et fixé par une tige centrale qui le maintien ainsi , facilitant sa préservation durant le transport dans une housse, c'est un objet de communication moderne pour les expositions et les conférences aussi puisqu'il ne nécessite pas de support et d'être punaisé sur un panneau. 

Evidemment on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement avec les gonfalons , oriflammes, étendards militaires arborés par les guerriers à cheval , les samouraïs , ou piétons et appelés sashimono (指物, lit. « chose qui désigne ») étaient, à l'époque médiévale japonaise Sengaku (17éme siècle) , de bannières portées par les soldats pour identifier les troupes pendant les batailles.
Alors sans s'identifier à un code du Bushido largement travesti et usurpé, saluons ce drapeau qui plonge dans les racines de l'histoire et nous désigne aux yeux de tous.

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